Création d’emplois, croissance économique, attractivité et compétitivité des territoires… L’apport à l’économie des infrastructures matérielles et immatérielles est indéniable, et l’investissement public dans ce domaine est essentiel pour asseoir une croissance soutenable, concourant à la satisfaction des besoins actuels et futurs. En France, pas moins d’un emploi sur cinq est lié aux infrastructures. Et malgré leur rôle crucial pour un développement économique conforme aux objectifs d’un développement durable, les investissements réalisés sont bien en deçà de ce qui est nécessaire. En trois décennies, les investissements dans les infrastructures de télécommunications et de transports sont passés de 2,2% par an entre 1970 et 1979, à 1,3% du PIB français en 2006. En 2018, le total des investissements en infrastructures terrestres ne représentait plus que 0,8% du PIB français (source : OCDE). Il en résulte un déficit d’infrastructures qui peut s’expliquer, en partie, par la difficile évaluation de l’impact budgétaire à moyen et long-terme de ce type de projets. Un outil d’évaluation et de prévision des impacts budgétaires des investissements en infrastructures, telle que le GLOPRAM (Global Project Assessment Method), répond précisément à l’objectif de mettre en évidence les conséquences budgétaires à moyen-long terme d’un projet, afin d’aider les décideurs à mieux choisir leurs projets et mieux mesurer l’impact négatif du manque de maintenance.
Jeanne Amar & Vincent Piron
Février 2021